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Judaïsme et Christianisme : Acte de repentance à Drancy par l'Episcopat français pour le silence
Posté par acatparis5 le 30/9/2001 11:11:00 (991 lectures)

1997 : Acte de repentance à Drancy par l'Episcopat français pour le silence pendant l'occupation.

Mémorial de Drancy
Déclaration de repentance lue par Mgr Olivier de Berranger
30 septembre 1997

Événement majeur de l’histoire du XXe siècle, l’entreprise d’extermination du peuple juif par les nazis pose à la conscience des questions redoutables qu’aucun être humain ne peut écarter. L’Église catholique, loin d’en appeler à l’oubli, sait que la conscience se constitue par le souvenir et qu’aucune société, comme sur un passé refoulé ou mensonger.



L’Église de France s’interroge. Elle y est conviée comme les autres Églises par le Pape Jean-Paul II à l’approche du troisième millénaire: «Il est bon que l’Église franchisse ce passage en étant clairement consciente de ce qu’elle a vécu […]. Reconnaître les fléchissements d’hier est un acte de loyauté et de courage qui nous aide à renforcer notre foi, qui nous fait percevoir les tentations et les difficultés d’aujourd’hui et nous prépare à les affronter».

Après la célébration cette année du 50e anniversaire de la Déclaration de Seelisberg (5 août 1947), petit village de Suisse où au lendemain de la guerre des juifs et des chrétiens avaient posé les jalons d’un enseignement nouveau à l’égard du judaïsme, les évêques de France soussignés, en raison de la présence de camps d’internement dans leur diocèse, à l’occasion de l’anniversaire dans quelques jours du premier statut des juifs décidé par le gouvernement du Maréchal Pétain (3 octobre 1940), désirent accomplir un pas nouveau. Ils le font pour répondre aux exigences de leur conscience éclairée par le Christ. Le temps est venu pour l’Église de soumettre sa propre histoire durant cette période, en particulier, à une lecture critique sans hésiter à reconnaître les péchés commis par ses fils et à demander pardon à Dieu et aux hommes.

En France la persécution violente n’a pas commencé tout de suite. Mais très vite, dès les premiers mois qui ont suivi la défaite de 1940, a sévi un antisémitisme d’État qui privait les juifs français de leurs droits et les juifs étrangers de leur liberté, entraînant dans l’application des mesures édictées l’ensemble des corps constitués de la nation.

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