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Algérie : Guerre d’Algérie 1954-1962 : Ces officiers qui ont dit non à la torture
Posté par Peyron le 18/6/2007 16:19:49 (7611 lectures)


Cette pratique de l’usage de la violence comme méthode d’investigation va se généraliser au tout début de la guerre d’Algérie en novembre 1954 à l’occasion de la première série d’attentats coordonnés de la révolte algérienne, François Mitterrand étant alors ministre de l’Intérieur. Au lieu de prendre le temps de remonter les filières comme le font habituellement les services de renseignement, le gouvernement décide de boucler tout le monde et c’est le début de la catastrophique opération de police baptisée « orange amère ». Plus 10 000 algériens sont mis sous les verrous dont les ¾ étaient des informateurs de l’État français. Si bien que du 1er novembre et le 20 novembre 1954, les services de renseignements deviennent sourds et aveugles. Seront également arrêtés des collaborateurs de Ferhat Abbas (16) qui ne manqueront pas de rejoindre par la suite le F.L.N.
Les militaires comme par exemple l’unité célèbre baptisé le 11ème choc (17) , qui reviennent d’Indochine ou du Maroc où les combats ont été particulièrement rudes, sont désorientés. Ils n’arrivent pas à frapper « l’ennemi ». Ils essayent toutefois de maintenir les règles républicaines notamment dans les Aurès les unités parachutistes du colonel Ducourneau. Et petit à petit, l’armée va être pris dans un engrenage. Prenons par exemple le cas de l’unité mécanique d’élite commandée par le Général Beaufre qui revient d’Allemagne et qui se trouve tout à coup affectée en Kabylie dont la géographie se prête mal à un déploiement de chars d’assaut. Un jour, un groupe de combattants algériens est capturé et l’officier de renseignement signale à son commandement que c’est la deuxième fois que l’unité capture les mêmes combattants. Lors de la première arrestation, le juge d’instruction n’a pas trouvé de preuves pour les inculper et ils sont donc relâchés. Et maintenant les voilà à nouveau capturés comme suspects d’un nouvel attentat. Le général Beaufre se demande bien que faire et interroge le procureur de Tizi Ouzou qui lui répond qu’il n’a qu’à « s’en débarrasser ».
Nous sommes dans le cadre d’une législation valable en temps de paix puisque la guerre n’est officiellement déclarée ce qui va amener progressivement des déviances.

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