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Génocide : Le procès de Nuremberg par Annette Wieviorka
Posté par Peyron le 18/6/2007 16:11:30 (8686 lectures)


Les Français et les Soviétiques ne sont pas d’accord avec cette façon de concevoir le procès. Pour les Français et les Soviétiques, ce qui compte, ce sont les crimes et ce sont les crimes qui ont été commis chez eux. La grande différence entre les Etats-Unis, et même la Grande Bretagne, et la France et l’Union Soviétique, c’est la France et l’Union Soviétique ont été des pays occupés, ont été des pays sur lesquels ont été commis des crimes. Oradour sur Glane étant dans ces années-là pour la France emblématique de la barbarie nazie, mais il y a la déportation, il y a le service du travail obligatoire, il y a les villages détruits, il y a le pillage de la France, la germanisation de l’Alsace et de la Moselle. Et pour l’Union Soviétique, si on prend simplement la Biélorussie, la Biélorussie a connue environ 2 000 villages détruits, 2 000 Oradour sur Glane. Donc pour eux, c’est cela qui compte.

Les discussions vont être extrêmement rudes entre les alliés. On connaît bien maintenant le contenu de ces discussions, et finalement, les Français étaient très hostiles à l’idée de « conspiracy », de complot contre la paix, qu’ils estimaient que déclencher une guerre n’était pas criminel, mais que la guerre était criminelle parce que à la suite de cette guerre des crimes avaient été commis, les Français cèdent (de toute façon, les Français sont inexistants dans la préparation du procès de Nuremberg : il y a un juge français qui s’appelle Robert Falco alors que la délégation américaine est composée de centaines de personnes).

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